Rendre hommage à une jeune vie perdue
Sept mois seulement ont passé depuis que la mort tragique de Tristan Morrissette-Perkins, 16 ans, a dévasté la municipalité de Dorval, tout près de Montréal. Tristan et deux autres garçons prenaient des photos sur un pont ferroviaire près de Lancaster, en Ontario, au début juillet quand un train voyageurs faisant la liaison entre Montréal et Toronto est arrivé sur la voie.
Les deux autres garçons ont survécu. Pas Tristan.
Depuis l’accident, la communauté se réunit pour rendre hommage à Tristan de différentes façons. La ligue de hockey locale dans laquelle il jouait a officiellement retiré son chandail en novembre. À la fin décembre, la ligue a également tenu un tournoi-bénéfice en son nom et son numéro préféré : le Tournoi Tristan Morrissette-Perkins 06.
Et maintenant, un membre de la communauté de hockey locale se souvient une fois de plus de Tristan—cette fois par l’art.
La photographe d’art Cindy Charles, la mère de l’un des anciens coéquipiers de Tristan, a créé une œuvre inspirée de l’adolescent. Elle fait partie d’un groupe international appelé Shift Art, qui tient un concours mensuel où les membres doivent créer une œuvre unique à l’aide de 30 à 40 images. Charles dit que quand elle a vu la sélection de photos pour le concours de janvier, elle a immédiatement su ce qu’elle devait en faire.
« C’était simplement l’un de ces très étranges moments où dans un ensemble de photos il y avait celle d’un garçon, celle d’un pont et celle d’une voie ferrée. J’ai senti que c’était un signe que je devais créer quelque chose en l’honneur de Tristan, explique-t-elle. Je trouve que c’est une très belle image et, pour moi, c’est le portrait d’un garçon qui a connu une perte tragique. »
Cindy Charles dit que la mort de Tristan a durement touché la communauté de hockey mineur de Dorval—en particulier ses anciens coéquipiers. Nombre d’entre eux se sont fait faire des tatouages en souvenir de Tristan.
« C’est un petit cercle et tout le monde se connaît. Tout le monde a été dévasté quand nous avons appris la nouvelle. »
Charles dit que la mort de Tristan leur a malheureusement ouvert les yeux sur la question de la sécurité ferroviaire.
« Je pense que maintenant, les gens réfléchissent avant de s’approcher des voies ferrées, dit Charles. Je ne vois plus les trains de la même façon. Je suis sûre que tous ceux qui connaissaient Tristan éprouvent la même chose. »