Parler avec la communauté de Wemotaci après une tragédie

La mission d’Opération Gareautrain est d’informer les Canadiens afin de prévenir les incidents ferroviaires entraînant des blessures graves et même la mort.  Il faut donc parfois parler avec les communautés où des incidents tragiques ont eu lieu : des communautés comme Wemotaci, au Québec.
 
En septembre 2018, un garçon de 8 ans a été tué à Wemotaci quand il a été heurté par un train.  Lui et d’autres enfants jouaient sur un pont ferroviaire au-dessus de la rivière Saint-Maurice quand un train de voyageurs est arrivé.  Les autres enfants ont pu quitter le pont à temps, mais pas lui. 
 
Plus tôt cette semaine, Opération Gareautrain a passé deux jours à Wemotaci, une réserve des Premières Nations située à 400 km au nord de Montréal, travaillant avec les membres de la communauté pour prévenir les incidents ferroviaires.  Jean-Guy DuSablon est le coordonnateur régional de l’est d’Opération Gareautrain et un gestionnaire des services de VIA Rail à la retraite.  Il affirme que la communication avec des communautés comme Wemotaci est critique. 
 
« Ça sauve des vies.  Si nous pouvons faire une différence en sauvant une vie ou en évitant une blessure, ça vaut la peine, explique DuSablon.  Les conséquences d’un incident lié aux passages à niveau ou aux intrusions sont graves — vous pouvez perdre la vie, un bras ou une jambe.  Les gens ne le réalisent pas, et c’est pourquoi je cherche à les sensibiliser. »
  
Pendant deux jours, DuSablon a animé des ateliers avec des étudiants de l’école élémentaire Seskitin et de l’école secondaire Nikanik.  Il a aussi donné une formation sur la sécurité ferroviaire à un groupe d’enseignants, de travailleurs sociaux, d’agents de police et de travailleurs de la santé de la communauté.
 
Transmettre le message de la sécurité ferroviaire à tous les Canadiens
 
DuSablon explique que le message qu’il veut transmettre est le même dans toutes les communautés qu’il visite : les trains sont gros, ils sont rapides et ils ne pardonnent pas si vous êtes sur leur chemin.  Il pense que pour éviter les tragédies dans des communautés autochtones comme Wemotaci, Opération Gareautrain doit collaborer avec les gens qui y vivent. 
 
« Il est important de les faire participer.  Je ne suis pas allé là pour leur dire quoi faire.  Je voulais qu’ils me disent ce qu’ils peuvent faire et comment nous pouvons les aider, explique DuSablon.  Par exemple, devons-nous adapter une partie du matériel à leurs besoins et le traduire dans leur langue ? »
 
C’est une mesure qu’Opération Gareautrain a déjà prise dans le cadre de sa liaison continue avec les communautés autochtones.  Le mois prochain, Opération Gareautrain présentera une partie de ses ressources dans trois langues autochtones : innu, atikamekw et naskapi.  Les versions traduites des vidéos en RV d’Opération Gareautrain pour les utilisateurs de VTT et de motoneiges, de même que plusieurs brochures sur la sécurité et feuilles d’activités et de coloriage pour les enfants, seront offertes sous forme imprimée et/ou sur le site Web d’Opération Gareautrain.
 
« Le but est d’assurer que tous les Canadiens, dont ceux des communautés autochtones comme Wemotaci, ont accès au message de sécurité ferroviaire d’Opération Gareautrain et le comprennent.  Ces nouvelles ressources ne sont que l’une des façons dont nous cherchons à le faire, explique Sarah Mayes, la directrice nationale d’Opération Gareautrain.  Nous croyons que par l’éducation, nous pouvons éviter des incidents tragiques comme celui de Wemotaci. »