Célébrer les 100 ans du Service de police du CN

Le service de police du CN a franchi un important jalon en avril : son centième anniversaire. Il ne fait aucun doute que la force de police du chemin de fer est beaucoup plus grande qu’il y a un siècle, et que ses agents couvrent une région beaucoup plus importante. Plus de 125 agents surveillent tout le réseau du chemin de fer—de Halifax, en Nouvelle-Écosse, à Prince George, en Colombie-Britannique, jusqu’au centre des États-Unis, à la Nouvelle-Orléans.
 
Opération Gareautrain a discuté avec Stephen Covey, chef de la Police et chef de la Sécurité du CN, de cet anniversaire et de la façon dont le rôle de la Police du CN a changé au fil des ans
 
Dans quelle mesure la Police du CN d’aujourd'hui ressemble-t-elle à celle d’il y a 100 ans ?
 
C’est très différent, tout comme la police en général. J’aime bien raconter l’histoire de mon père, qui était dans la GRC dans les années 1940. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles je suis devenu policier. À cette époque, la police était très axée sur la communauté. Il y avait moins d’agents et, pour remplir leurs fonctions, ils devaient vraiment être en contact avec leur communauté. Puis, dans les années 1960 et 1970, la police s’est orientée vers la technologie et s’est un peu éloignée de ce lien avec la communauté. Mais depuis les années 2000, la police est revenue à ce qu’elle était à l’époque de mon père et elle est devenue plus proche des communautés où elle offre ses services. C’est tout à fait l’approche de la Police du CN. Depuis quinze ans, nous nous efforçons d’être proches des communautés—et nous travaillons avec Opération Gareautrain à cette fin. Nous savons que la sécurité ferroviaire est une responsabilité partagée. Nous ne pouvons pas y arriver seuls, et les communautés elles-mêmes, ainsi que d’autres forces de l’ordre ou d’autres intervenants, ont un rôle à jouer pour assurer la sécurité publique. Nous prenons très au sérieux l’approche de la police de proximité et nous tentons vraiment d’assurer que nos agents sont en contact avec leurs communautés et leurs habitants.
 
Quel est le principal enjeu des agents de la Police du CN ?
 
Le cadre de travail est très différent pour chacun de nos agents, mais 90 pour cent de leur travail sont liés à la sécurité de la communauté et à l’assurance que nous changeons les attitudes et les comportements des gens en matière de sécurité ferroviaire. Nous devons assurer que nous réduisons et prévenons les incidents liés aux passages à niveau et aux intrusions. Mais cela peut varier selon l’endroit où les agents travaillent. Par exemple, les intrusions peuvent ne pas être un problème en Saskatchewan, mais elles peuvent l’être dans d’autres parties de la région. Nous avons donc adopté une approche axée sur les données afin de savoir exactement quels sont les enjeux dans chacune des régions où travaillent nos agents. Par exemple, dans les Prairies, le principal problème est celui des incidents aux passages à niveau en hiver. En revanche, dans le centre-ville de Hamilton, en Ontario, ce sont probablement les intrusions. Si les agents le savent, ils se concentrent sur des activités visant à modifier les attitudes et les comportements des gens.
 
Pourquoi est-il important que la Police du CN existe toujours cent ans plus tard ?
 
D’abord et avant tout, nous sauvons des vies. Le nombre d’incidents a diminué de plus de moitié depuis 25 ans—principalement parce que nous utilisons différentes approches. Il est donc essentiel d’avoir une équipe qui se concentre sur ce problème et qui a les outils requis pour contrer ces comportements, afin de pouvoir sauver des vies. Deuxièmement, chaque fois qu’un incident se produit, le train visé est directement touché–parfois pendant des heures–pendant que la police locale s’occupe de l’incident. Mais il ne s’agit pas d’un seul train. Il peut y avoir cinq trains qui viennent d’une autre direction et cinq trains qui les suivent. Quand ils sont arrêtés, ils peuvent bloquer des passages à niveau dans d’autres communautés et créer d’autres risques de sécurité. Donc, plus l’incident est réglé rapidement, mieux c’est. Les policiers locaux n’ont pas l’habitude des incidents ferroviaires. Ils ne savent pas qu’il y a un enregistreur de données ou une caméra vidéo frontale dans le train. Nos agents sont donc là, forts de leur expertise en matière de police ferroviaire, pour fournir ces outils à la police locale afin que l’incident soit traité le plus rapidement possible et que les trains continuent à rouler.
 
Faites-vous quelque chose de spécial pour commémorer ce centenaire ?

Nous avons organisé des célébrations dans la plupart des gares de triage de notre réseau. Mais nous avons également prévu d’autres activités pendant le reste de l’année. Pendant la Semaine de la sécurité ferroviaire (en septembre), nous allons souligner notre centenaire, ainsi que l’excellent partenariat que nous avons avec Opération Gareautrain pour animer la Semaine de la sécurité ferroviaire et prendre d’autres initiatives clés.