Sensibiliser les Canadiens aux dangers liés à la propriété ferroviaire et aux trains est un travail d’équipe—et les bénévoles d’Opération Gareautrain sont un élément clé de cette équipe. Nous avons besoin de bénévoles dévoués partout au pays pour transmettre le message sur la sécurité ferroviaire en participant à des présentations dans des écoles, des clubs de jeunes, des associations de conducteurs, de clubs de motoneige et de VTT, et d’autres groupes communautaires—des bénévoles comme Natalie Maier.
Natalie est l’une des toutes nouvelles bénévoles d’Opération Gareautrain. Cette résidante de London, en Ontario, est monitrice d’auto-école depuis 24 ans et a conduit des autobus scolaires pendant près de 30 ans. La sécurité ferroviaire est un élément clé de ses leçons quand elle forme de nouveaux conducteurs, car au fil des ans, elle a vu une foule de comportements non sécuritaires près des voies ferrées et des trains—et a été témoin des conséquences tragiques.
Natalie Maier a fait part de son point de vue sur l’importance de la sensibilisation à la sécurité ferroviaire et sur ce qui l’a incitée à se joindre à l’équipe d’Opération Gareautrain.
Pourquoi est-il important pour vous de promouvoir la sécurité ferroviaire ?
Parce que ça m’a touchée personnellement. Il y a eu mon parrain, qui n’a pas vu le train arriver—et il va sans dire que le cercueil était fermé. Il y a ensuite eu ce voisin de 18 ans qui n’a pas vu le train arriver au virage. Un autre cercueil fermé. Et puis il y a toutes ces personnes que je forme—j’ai dû en former des milliers—qui traversent les voies sans regarder. Personne ne fait attention.
À votre avis, pourquoi les gens semblent ne pas comprendre les risques liés aux passages à niveau et aux voies ferrées ?
Je pense qu’avant tout, ils se fient trop aux feux clignotants rouges. Et s’ils ne clignotent pas, ils ne prennent pas la peine de regarder. Deuxièmement, je pense qu’ils ne comprennent pas qu’un train a besoin d’une très longue distance pour s’arrêter.
Quel genre de comportement risqué voyez-vous près des voies ferrées ?
Ils ne regardent pas les voies, ou ils ne vérifient même pas s’il y a un train. À London, il y a un système ferroviaire où les trains avancent et reculent pour accrocher et décrocher des wagons sur des voies multiples. Les gens supposent tout le temps qu’ils peuvent traverser quand le train est passé, et ils se font heurter par le deuxième train. Quand je forme de nouveaux conducteurs, je fais référence à Thomas le petit train, cette histoire de locomotives. Quand un train est passé, il peut très bien y en avoir un autre qui arrive.
Qu’espérez-vous réussir en devenant bénévole pour Opération Gareautrain ?
Je veux que les gens comprennent combien il peut être dangereux de traverser des voies ferrées en voiture de façon non sécuritaire, ou de marcher ou jouer sur les voies. Quand j’étais enfant, il y avait des voies ferrées près de chez moi, et je jouais sur les voies. Je ne savais pas ce qui pouvait arriver. J’étais de ceux qui mettent une pièce de monnaie sur le rail pour voir ce qui pourrait arriver. J’ignorais, alors que je m’éloignais en courant, que la pièce aurait pu revenir vers moi en un clin d’œil—qu’elle aurait pu me tuer.
Des petits enfants aux personnes âgées, tout le monde doit être au courant de la sécurité ferroviaire. Il faut sensibiliser les gens. Et s’il faut qu’ils regardent les vidéos d’Opération Gareautrain pour vraiment comprendre, alors il faut montrer ces vidéos à tout le monde. Il faut faire connaître les faits.