Souligner le jour du Souvenir avec le président du Conseil d’Opération Gareautrain Stéphane Tardif
À titre de directeur, Sécurité et Sûreté de Genesee & Wyoming Canada et de président du Conseil d’administration d’Opération Gareautrain, Stéphane Tardif s’y connaît en sécurité. Et comme il fait partie des Forces armées canadiennes depuis 33 ans, il sait aussi comment gérer les situations dangereuses.
La promotion de la sécurité ferroviaire peut être son travail au quotidien, mais Stéphane est aussi brigadier général et commandant adjoint de la 2e Division de l’Armée canadienne, à Montréal. Il est aujourd’hui réserviste, mais il a travaillé à plein temps avec la Force de maintien de la paix de l’ONU dans l’ancienne Yougoslavie et en République démocratique du Congo, ainsi qu’avec la Force internationale de stabilisation de l’OTAN en Afghanistan.
Pour souligner le jour du Souvenir, Opération Gareautrain a demandé à Stéphane pourquoi le 11 novembre est si important pour lui.
Que signifie le jour du Souvenir pour vous ?
Stéphane : Il s’agit de reconnaître notre passé, mais aussi de regarder vers l’avenir. Je crois que c’est un moment de l’année unique, où nous prenons le temps d’être reconnaissants envers ceux qui ont servi. Si nous avons la liberté de parler sans crainte, de défendre nos convictions et d’élire notre propre gouvernement, c’est parce que des soldats canadiens ont sacrifié leur vie pour ce pays. Nous devrions être reconnaissants de pouvoir vivre librement dans un pays comme le Canada. Nous avons beaucoup de chance de profiter de tout ce que nous avons, et beaucoup de gens peuvent tenir cela pour acquis—tout comme leur sécurité.
C’est aussi un jour très important pour moi parce que j’ai servi avec des militaires à l’étranger. J’ai perdu des frères et des amis.
Vous avez passé une grande partie de votre vie à tenter de protéger les gens. Pourquoi vouliez-vous travailler avec Opération Gareautrain ?
Stéphane : La vie est importante pour les militaires. Personnellement, l’expérience que j’ai vécue à l’étranger m’a aidé à accorder une valeur encore plus grande à la vie—parce que j’ai vu le pire. Quand je me suis joint à Opération Gareautrain, je me suis dit que c’était un excellent moyen de faire une différence dans la vie des gens. En travaillant avec Opération Gareautrain, peut-être que nous ne savons jamais qui nous sauvons. Mais si nous poussons les gens à être plus prudents près des voies ferrées et des trains, peut-être que nous leur sauvons la vie sans le savoir.
Qu’allez-vous faire le jour du Souvenir cette année ?
Stéphane : Je crois que je n’ai jamais raté un jour du Souvenir depuis que je suis entré dans les Forces armées. Il y a toujours une cérémonie à un monument commémoratif quelque part, où nous déposons une couronne et remercions les militaires et les vétérans qui ont servi et qui ont sacrifié leur vie. L’année dernière, j’étais à Montréal avec la mairesse. Je porte mon uniforme et je suis reconnaissant. De plus, je tente d’expliquer aux gens ce que ça signifie, ce que signifie le coquelicot.
Cette année, avec la COVID, c’est un peu différent. Nous n’avons pas les grandes cérémonies habituelles. Mais je vais quand même prendre le temps de me souvenir. Je le fais parce que c’est un devoir de citoyen, mais aussi pour les gens que j’ai connus et qui ont sacrifié leur vie.