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Frank Binder[/caption]
Le 29 décembre dernier, en fin d’après-midi, des milliers de gens ont surement ressenti un « pincement au cœur » soit en Ontario, au Canada d’une côte à l’autre, aux États-Unis, en Angleterre, en France et en Australie entre autres: pour certains c’était une petite faiblesse, d’autres des larmes et pour certains une très grande tristesse. Frank Binder nous quittait mais non sans laisser un lègue bien durable et personnel même à l’insu des citoyens.
Ces gens touchés, ce sont les gens qui aujourd’hui sont en mesure de marcher, de courir, de travailler, de rendre visite à leurs parenté et amis, des gens qui profitent d’être tout simplement vivants et heureux de leur quotidien grâce aux efforts incontournables de notre ami Frank dans le contexte de l’Opération Gareautrain et Direction 2006, initiatives qui ont réussi à réduire de façon très importante les collisions aux passages-à-niveau et les incidents suite à l’intrusion sur les voies ferrées.
Avec sa persévérance, son professionnalisme et son entregent, il a contribué à l’élaboration de matériel d’éducation, de guides de partenariat, de présentation auprès des collectivités. Frank travaillait toujours tout naturellement en équipe, jamais en silo. S’il découvrait une bonne idée qui avait un impact positif, il était le premier à le partager avec ses collègues du CP et autres compagnies de chemins de fer, car autant Frank était « Monsieur CN », autant il était le Champion de la sécurité de tous, sans frontières et sans guerres de clochers. Ric Ladouceur et Bill Law de la police du CP pourront sans aucun doute vous le confirmer.
Nous pourrions rédiger des pages et des pages d’anecdotes, de projets, de vidéos, de textes, dont Frank était l’auteur et qui sont utilisés encore aujourd’hui pour sauver des vies au Canada et partout dans le monde.
Je suis à la retraite et ne peux plus donc parler au nom de Transports Canada ou du Gouvernement du Canada là où j’ai eu l’honneur de faire sa connaissance. Toutefois, en tant que Canadien, j’aimerais remercier Donna et ses deux enfants, Jonathan et Jason, d’avoir généreusement partagé le précieux temps de Frank avec nous.
Je ne peux terminer sans souligner les liens étroits qui ont été tissés entre les « Boys » (Ric Ladouceur, Bill Law et moi-même) qui avons eu le privilège d’être à son chevet avec sa famille lors de ses derniers moments.
Frank aura toujours sa place à la table des « Boys » lors de notre souper annuel en décembre et nous prendrons assurément toujours un verre de bière à sa mémoire.
Gary Drouin
Ami, collègue et partenaire en sécurité ferroviaire