Voici l’agent Hank Neumiller, le gagnant du Prix Roger Cyr 2021
L’agent Hank Neumiller travaille pour la Police du CN depuis seulement cinq ans, mais ce n’est pas nouveau pour lui. C’est ce qu’il a fait pendant la majeure partie de sa vie d’adulte.
L’agent Neumiller a passé près de 25 ans à la GRC avant de travailler pour la police ferroviaire. En 2018, il s’est également joint à Opération Gareautrain comme membre de notre comité de la Saskatchewan. Et il a fait une immense différence en peu de temps !
Opération Gareautrain est contente de reconnaître la contribution de l’agent Neumiller à la sécurité ferroviaire en lui remettant le Prix Roger Cyr individuel 2021. Nommé d’après le fondateur d’Opération Gareautrain Canada, ce prix est remis à un partenaire ou un bénévole d’Opération Gareautrain qui va au-delà des exigences pour promouvoir la sécurité ferroviaire.
Dans le cadre de la Semaine de la sécurité ferroviaire 2022, Opération Gareautrain a parlé avec l’agent Neumiller de la passion avec laquelle il transmet le message sur la sécurité ferroviaire. Voici une partie de cette discussion :
Avant de vous joindre au CN, quel était votre intérêt pour la sécurité ferroviaire ?
Eh bien, je vais être honnête. Je connaissais les chemins de fer parce que j’ai travaillé pour le CN et le CP au début de ma carrière. Mais mon intérêt comme membre de la GRC n’était pas vraiment la sécurité ferroviaire. J’ai beaucoup appris sur la sécurité ferroviaire depuis que j’ai changé d’emploi et que j’ai eu la possibilité de travailler avec des gens qui utilisent le matériel, ainsi qu’avec Opération Gareautrain et d’autres agents de police du secteur ferroviaire.
Pourquoi avez-vous décidé de vous joindre à Opération Gareautrain ?
Quand il y a un accident ferroviaire, nous sommes tous affectés. Qu’on soit l’agent de police qui intervient, le mécanicien de la locomotive, un membre de la famille de la personne impliquée ou simplement quelqu’un qui vit dans la communauté. Nous devons travailler ensemble et nous investir dans notre communauté et les gens qui nous entourent, et les sensibiliser afin de prévenir les accidents. Parce que chaque accident avec un train peut être mortel—et un seul décès est un décès de trop. Et malheureusement, il y a de nombreux accidents chaque année. Nous devons commencer à changer la façon dont nous communiquons avec les gens, parce qu’il y a toujours une autre génération qui va suivre. Et sans l’aide d’Opération Gareautrain, je ne pourrais pas changer la façon de penser des gens afin d’améliorer la sécurité ferroviaire dans nos communautés de façon aussi efficace.
Comment adaptez-vous votre approche de la sensibilisation et de la communication au fil du temps ?
Juste avant la COVID, j’ai commencé à remarquer que le quartier où je travaille à Regina est difficile à contrôler dans le meilleur des cas. Et ça ne s’applique pas qu’au CN, c’est aussi le cas pour la police locale. Là où je surveille les intrusions, il y a des logements sociaux d’un côté et des terrains de baseball, des sentiers de randonnée, des piscines, des patinoires et des terrains de jeu de l’autre. Alors, comment agir dans une communauté qui a déjà des relations difficiles avec les forces de l’ordre et adopter une approche de tolérance zéro avec les intrusions ? On est avec des gens qui, neuf fois sur dix, ne peuvent pas se payer un Big Mac, sans parler d’une amende. Et 90 pour cent du temps, ils ne savent pas qu’ils font quelque chose de mal parce que personne n’a jamais pris le temps de les sensibiliser. L’application de la loi à elle seule ne peut pas changer le comportement des gens. Il faut un volet éducatif pour renforcer le message qu’on veut transmettre.
Comment avez-vous tenté d’intégrer ce volet éducatif ?
Pour répondre à ce genre de préoccupation, j’ai fait appel au Regina Alternative Measures Program, un programme de justice réparatrice privé qui traite principalement des infractions criminelles comme le vol à l’étalage, le vol, ce genre de choses. Nous avons fait un tas d’allers-retours et, bien entendu, la COVID a un peu ralenti les choses. Mais nous avons maintenant un bon programme de base. Nous l’exécutons, et un candidat l’a bien réussi.
Quel est ce programme ?
C’est un programme de justice réparatrice visant à empêcher les intrusions ferroviaires avec un solide volet éducatif. Une fois que les données de base sont assimilées, on passe à la sensibilisation à la sécurité ferroviaire. Pour le moment, nous fonctionnons plutôt au cas par cas, car nous sommes en train d’apprendre. Mais normalement, avec les jeunes, on tente d’avoir une approche en tête-à-tête, rencontrant le jeune pour parler de la sécurité ferroviaire pendant environ 30 minutes. Nous l’encourageons à apprendre et à poser des questions. Une fois que cette partie éducative est terminée, le participant peut faire des commentaires sur ce qu’il a appris.
Quel genre de différence espérez-vous que ce programme va faire ?
Eh bien, d’abord et avant tout, j’espère que nous pouvons sauver des vies. Mais chaque fois qu’on communique avec quelqu’un, on peut apprendre de cette personne autant qu’on peut la sensibiliser. J’espère donc qu’en tant que communauté, nous pouvons croître et améliorer la sécurité en faisant en sorte que plus de gens comprennent ce qu’est la sécurité ferroviaire. J’espère que la communauté va s’impliquer plus et comprendre que sa sécurité « lui appartient ». Parce que si on n’éduque pas les gens, ils ignorent que ce qu’ils font est dangereux.